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Des Mots dans le ciboulot
19 mars 2022

Dehors

 

autofiction, arty, textes

 Victorine continue mais elle ne sait pas ce qui la tient. Pas la haine en tout cas. Certainement le joug de la nécessité. L'extérieur, ce monde inconnu. Pourtant, il paraît que tout va bien. Nous n’habitons pas le monde de la même façon dit Jean-Paul Dubois. Victorine habite un autre monde que celui de ses collègues et des autres vivants . Elle s’est créée un abri protecteur et doux qu’elle souhaite éternel. Toutefois, elle n’a plus l’impression d’habiter son cœur ni son corps qui lui sont devenus étrangers.  Ils vivent sans elle, sans la consulter. Victorine a des douleurs qui l’envahissent partout dans le corps. Ses analyses sont bonnes cependant. Elle croit qu’elle a de drôles de gènes qui mènent leur propre vie.

Victorine ressent une immense fatigue en raison de la drôle de vie que lui impose son corps mais aussi de se sentir si étrangère à ce monde extérieur. Toute sa vie, elle a douté, doute et doutera, pas un seul moment où elle ne s'est pas interrogée sur elle-même. Quelques rares fois, lorsqu’elle avait cessé de se questionner, le monde lui était tombé dessus comme pour lui reprocher cet instant de certitude Alors elle doute, elle ne fait que ça, ça, l’use, ça la fait souffrir. Après de nombreuses années à subir cette intranquillité, elle est épuisée. Toute sa vie, elle a cherché les autres, elle a voulu les rejoindre mais la rencontre ne s’est jamais faite.

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