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Des Mots dans le ciboulot

31 juillet 2022

Travail pressé

Travail, prison

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu'un métier est lucratif
Le citron
on nous presse
Pour qu'au fond
rien ne reste
Quand un métier loin d'être futile
sans bénéfices, est jugé puéril
On nous le fait payer
On nous bafoue,
On nous rabroue,
On nous met
Des bâtons dans les roues
Et définitement au nez
on nous ferme le clapier !

 

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19 mars 2022

Dehors

autofiction, arty, textes

 Victorine continue mais elle ne sait pas ce qui la tient. Pas la haine en tout cas. Certainement le joug de la nécessité. L'extérieur est un  monde inconnu. Il paraît que tout va bien. Nous n’habitons pas le monde de la même façon dit Jean-Paul Dubois. Victorine habite un autre monde que celui de ses collègues et des autres vivants . Elle s’est créée un abri protecteur et doux qu’elle souhaite éternel. Pourtant, parfois, elle n’a plus l’impression d’habiter son cœur ni son corps qui lui sont devenus étrangers.  Ils vivent sans elle, sans lui demander son avis. Victorine a des douleurs qui l’envahissent partout dans le corps. Ses analyses sont bonnes cependant. Elle croit qu’elle a de drôles de gènes qui mènent leur vie sans elle.

Victorine ressent une immense fatigue en raison de la drôle de vie que lui impose son corps mais aussi de se sentir si étrangère à ce monde extérieur. Toute sa vie, elle doute, elle a douté, pas un seul moment où elle ne s'est pas interrogée sur elle-même. Quelque rares fois, lorsqu’elle avait cessé de douter, le monde lui était tombé dessus comme pour lui reprocher cet instant d’excès de certitude. Alors elle doute, elle ne fait que ça, cette incertitude, l’use, la fait souffrir. Après de nombreuses années à subir cette intranquillité, elle est épuisée. Toute sa vie, elle a cherché les autres, elle a voulu les rejoindre mais la rencontre ne s’est jamais faite.

28 février 2022

Partance

Bord de mer, temps gris

Il fallait tout mettre œuvre, tout préparer matériellement et psychologiquement. La préparation aidait dans ses gestes concrets à ne pas se laisser happer par la peur de l’inconnu, ne pas se laisser dévorer  par l’incommensurable peur de quitter son mode de vie urbain, son appartement, son travail pourtant délètere …Cette panique qui fausse tout jugement et qui broie toute envie de voyage.

Le matériel, préparer le matériel le soir pour ne pas sombrer et trop réfléchir.

Ce mois de janvier était assez terrible, ce ciel plombé avec tout son arsenal de grisaille, de nuages bas, épais et sombres.

Envie de se rouler en boule en position foetale, dormir, même le sommeil se dérobe, s’apprivoise difficilement. Un épais découragement, abattement. Un arrêt d’une semaine pour se ressourcer retrouver une certaine vitalité. Marcher aux heures autorisées par la sécu, respirer l’air frais et glacé.

Tentatives de recherches d’emploi, envoi d’une ou deux lettres de motivation. Où chercher la motivation au milieu de ce désespoir urbain.

Des rêves d’évasion qui vous tenaillent le corps, des images de paysages grandioses qui vous envahissent l’esprit, des images qui reviennent sans cesse en tête. Sensations d’étouffement.

Des projets de voyage, de marche, de rêve, d’évasion, chercher l’air pur, la nature, les montagnes ????

Il était enfin descendu à la station du canal.  Il avait dû se frayer un chemin au milieu d’une foule pressée, affronter le flot des passants qui circulaient dans tous les sens avant de parvenir au bord de canal. Il était enfin seul ou presque. De tristes silhouettes erraient autour de lui. L’endroit lui sembla morne. Il ne s’attarda pas. Il retourna prendre son métro.

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